Le circuit prévu était celui de Peillonnex-Marcellaz dans le
sens anti-horaire. Au départ le temps était gris avec un vent orienté nord-ouest
rafraichissant la température. Les optimistes partent sans vestes de pluie.
Ann, probablement habituée au climat britannique est vêtue d’un simple
tee-shirt… Arrivés à proximité de la résidence de la « féroce » Valérie,
à Marcellaz, point de retour, nous essuyons quelques gouttes et nous pouvons nous
apercevoir que nos cousins suisses prennent la rincée. On plaisante en disant
que l’on pourra toujours en cas de nécessité aller s’abriter chez la Valérie. Charles
en rajoute disant qu’en cas de pluie prolongée elle pourrait même nous inviter
à manger…au moins un plat de pâtes pour la dizaine que nous sommes. Mais quelques
gouttes ne sauraient nous arrêter, nous poursuivons notre chemin…Au retour,
vent dans le dos, il va falloir tout de même « se magner » si l’on ne
veut pas recevoir l’eau que semble vouloir nous envoyer nos voisins helvètes.
Corinne, généreuse, prêta sa veste à Ann pas encore totalement aguerrie au climat
savoyard qui sentait la fraicheur envahir son corps. Nous arrivons au final au
point d’arrivée de Peillonnex sans une goutte d’eau. Peut-être sommes-nous
allés plus vite que le vent…Faut dire aussi que le dernier kilomètre c’est du
30/30. Ce n’est pas parce que l’on est en marche nordique que l’on ne peut pas
faire monter le cardio par des fractionnés…En tous cas la « Notre Dame de
Peillonnex » que les croyants plus nombreux qu’aujourd’hui venaient, « dans
le temps », vénérer et demander son intervention pour un changement
de temps a du probablement être sensible aux demandes intimes et implicites des
mécréants que nous sommes pour nous épargner la douche.
A Peillonnex on a l’habitude de dire qu’à la mi-août, date
de sa vénération et du pèlerinage la « Notre Dame de Peillonnex » ne
laisse pas le temps comme elle le trouve. Probablement un dicton issu de l’époque faste des « grands pèlerinages »
où le monde rural, croyant dans son ensemble, venait en nombre la prier d’intercéder
pour un changement de temps de l’humide au sec ou l’inverse.